Comme partout dans le monde, la pénurie de main-d’œuvre se fait sentir à Québec depuis plusieurs années. Bien que ce soit un bon défi pour le recrutement des entreprises, cela ouvre bien des portes pour les programmeurs et architectes de la région. Les opportunités pour travailler dans les domaines de pointe comme les conteneurs ou l’infonuagique sont multiples. De plus il y a aussi beaucoup d’opportunités pour avancer vers les rôles de gestion. Par contre, il est très difficile de trouver des personnes qui veulent s’impliquer. Bien que trouver des experts ou les former soit toujours possible, trouver la perle rare qui est motivée pour s’impliquer dans le développement d’affaire de l’entreprise est très difficile.
Cela m’a fait réfléchir, car cela est pour moi l’un mystère incompréhensible. Ma logique est que si moi j’ai du plaisir à m’impliquer pourquoi la relève ne s’implique pas ? Dans le but d’essayer d’y voir clair, je me suis posé la question suivante : pourquoi suis-je engagé auprès de mon employeur ?
Avant toute chose… Qui suis-je ?
Pour bien comprendre mon parcours et ma démarche, vous devez savoir qui je suis. Je travaille comme consultant pour une excellente firme de consultation informatique appelée Cofomo. J’y suis directeur de centre d’expertise en solution infonuagique. Je suis aussi impliqué dans plusieurs projets d’innovations. Mes compétences et intérêts sont multiples… (Infonuagique, Conteneurs, Infra as Code, DevOps, Code C#, dev avec la PowerPlateform et intérêt pour le machine learning ainsi que l’intelligence artificielle). Depuis plus de 20 ans, je me tiens à jour en participant au moins une fois par année à des conférences Microsoft tel le Ignite. Je suis un formateur d’expérience qui fréquemment donner des présentations le midi, de soir et parfois même la fin de semaine. Je été impliqué dans la région de Québec dans les différents groupes d’utilisateurs Microsoft au cours de ma carrière. Mon rôle professionnel a beaucoup évolué dans le temps… J’ai débuté ma carrière comme développeur VB et C# et je suis rapidement devenu architecte logicielle. Finalement, j’interviens en clientèle surtout au niveau gouvernemental comme experts infonuagiques afin d’aider plusieurs ministères et organisme à opérationnaliser l’infonuagique de façon sécuritaire et organisée.
Implication en entreprise… « l’effort supplémentaire »…
Parlons maintenant de l’implication dans l’entreprise. Peu importe l’entreprise où j’ai travaillé dans ma carrière, je me suis toujours posé la question suivante : Pourquoi avons-nous l’impression que ce sont « toujours les mêmes » qui s’implique dans le développement de l’entreprise ? Quelles sont leurs raisons personnelles s’impliquer ?
Il est évident qu’il y a plusieurs façons de s’impliquer dans l’entreprise. La majorité des gens le font en donnant leur 110 % dans leurs tâches officielles et font souvent de l’extra pour leur client. Par contre c’est beaucoup plus rare qu’on voit un consultant qui donne son 110 % en clientèle donner encore plus pour le développement interne de son entreprise.
Quel type de personne suis-je ?
La prestation de travail d’une personne est dépendante de plusieurs facteurs dont le savoir, le savoir-faire et le savoir-être. Bien souvent, on assume que quelqu’un avec beaucoup de connaissances et d’expérience sera automatiquement le genre à s’impliquer. Malheureusement c’est faux dans la majorité des cas. Oui la personne sera bonne dans son travail… mais elle n’aura pas le temps de s’impliquer à l’interne.
Le tempérament (ou le savoir-être) de la personne doit avoir beaucoup d’importance dans la balance si je me fie à mon propre profil. Je crois être quelqu’un de travaillant. À 14 ans je me levais tous les matins pour passer le journal. Jeune adulte, je me levais dans la nuit pour aller remplir les étalages dans un commerce aux détails… Travailler ne m’a jamais fait peur.
Par contre ne pensez pas que ça veut dire je suis un « workaholic »… J’ai aussi beaucoup de passe-temps. Ceinture noire de karaté, pilote d’avion, musiciens et « gamer » de la pire espèce, je suis un passionné qui ne fait rien à moitié. Ma passion pour l’informatique est donc certainement un facteur très important qui doit influencer mon implication dans l’entreprise.
Ce qui m’amène à vous parler d’informatique. Je vous ai déjà parlé de compétence… mais parlons maintenant de « savoir ». Dans mon domaine, le savoir est vite dépassé par les avancements technologiques. Les gens qui se démarquent en informatique sont donc des gens avec une bonne capacité d’adaptation, qui ont une soif d’apprentissage et qui sont débrouillards. J’aime beaucoup mieux travailler avec un débrouillard qui ne sait pas comment faire les choses, mais qui peut tout apprendre par lui-même (google est notre ami) que de travailler avec quelqu’un qui a beaucoup de savoir et qui bloque quand il ne sait pas quelque chose.
En quoi la débrouillardise favoriserait l’implication dans l’entreprise ? Quel est le rapport ? Ma théorie est que l’implication dans l’entreprise, en particulier pour un consultant comme moi, veut dire aider la firme à se développer dans de nouvelle technologie, trouver de nouvelle piste de mise en marché, aider à trouver de nouveau client… toute des tâches qui sortent l’informaticien de sa zone de confort. Ça prend donc une bonne capacité d’adaptation, le désir d’apprendre de nouvelle chose, de l’autonomie et de la débrouillardise pour avoir la capacité de s’impliquer.
Finalement, ça prend aussi de l’ambition. La personne qui veut grandir dans sa carrière et améliorer son sort doit voir plus facilement les bénéfices à long terme de leur implication. Dans mon cas, je me suis toujours donné des buts pour me motiver… ce qui me force à atteindre mes buts. Par exemple, j’avais toujours rêvé d’être pilote d’avion comme mon père. Pour réaliser mon rêve, je m’étais dit que quand je serai directeur dans une firme, je me permettrais cette folie. C’est maintenant chose faite. Je suis maintenant rendu à l’étape suivante… Si un jour je deviens vice-président dans une firme ou à mon compte, je m’achèterai un avion ! Il faut bien se garder des rêves dans la vie ! 😊
Est-ce que mon environnement et mes collègues ont un impact sur mon implication ?
On ne doit pas sous-estimer l’impact de certains de nos collègues sur notre motivation. J’ai eu la chance dans la majorité de mon parcours professionnel de travailler avec des gens motivés et ambitieux qui m’ont donné l’exemple. Certains m’ont inspiré de façons indirectes, d’autres ont été des mentors. Pour donner un exemple, j’ai travaillé plusieurs années pour une grande firme de Québec et j’y avais un mentor qui m’appelait « son petit plein d’avenir ». J’ai appris de lui comment naviguer la politique interne de l’entreprise, comme m’impliquer sans compromettre ma prestation de travail normale (chez le client). Je vois encore beaucoup de lui dans ma façon de travailler et dans ma façon de m’impliquer. Ça veut donc dire que le type de personne que je suis est loin d’être le seul facteur qui a influencé mon implication. Ce genre de mentorat ne motivera pas quelqu’un de démotivé, mais aura pour effet de rentabiliser le potentiel de la personne qui veut s’impliquer.
Un autre élément encore plus important dans mon cas les le travail en binôme. Depuis plus de 10 ans que je travaille avec un collègue avec qui la synergie est indéniable. Il est tout aussi impliqué que moi dans l’entreprise. C’est quelqu’un très compétent au niveau technique avec qui j’ai bien du plaisir à challenger mes idées. Nous avons une devise entre nous : « Tout seul on est bon… mais à deux, rien n’est à notre épreuve ». Nous avons travaillé plusieurs années ensemble, puis dans des firmes séparées et finalement de retour ensemble chez Cofomo. L’aspect le plus positif de cette relation de binôme est l’impact sur notre motivation. En effet, il y a une sorte de saine compétition entre l’un et l’autre qui nous motive. Prenez par exemple, il y a quelque mois, j’ai passé une fin de semaine à monter une formation sur l’infrastructure as code dans Azure et de préparer une démo fonctionnelle sur comment provisionner un Azure OpenShift en Azure CLI et comment y faire fonctionner une application. La récompense à la fin de mon travail, c’est de le présenter à mon collègue afin d’avoir ses commentaires et suggestions d’amélioration. Appelons ça la technique du voisin gonflable… Mais ça fonctionne !
Vous pouvez vous imaginer qu’en écrivant ces lignes… j’ai déjà hâte d’entendre ce qu’il va en penser…
Le type d’entreprise ou d’employeur a-t-il un impact ?
Nous avons jusqu’à maintenant de forts indices que le type de personne ainsi que l’entourage professionnel a un impact sur l’implication. Il nous reste à voir si le type d’entreprise ou d’employeur a aussi un impact dans mon histoire. Dans ma tête il est évident que oui, mais c’est moins clair jusqu’à quel point.
Parfois on ne réalise pas le parcours que l’on a eu, car on y réfléchit rarement. En effet, je vous avoue que cet exercice d’introspection est très intéressant à faire. Par exemple, j’ai mentionné en début d’analyse quelques’ un des emplois d’étudiants où je n’étais pas vraiment impliqué dans l’entreprise. Je soupçonne que si on me l’avait offert, j’aurais certainement participé avec plaisir. Par contre, à bien y penser, j’ai un exemple concret d’implication. Pendant plusieurs années j’ai donné des cours de karaté pour une école de la région. J’étais impliqué à plein. J’ai été celui qui a organisé le premier camp d’été pour le club. J’avais trouvé moi-même l’endroit et organisé les premiers plans pour l’activité. J’ai aussi aidé dans les compétitions locales… donc même quand j’étais une jeune pousse j’avais le nez fourré partout.
Revenons sur le dossier des firmes en informatique. J’ai aussi eu le déplaisir de passer dans une firme qui à l’époque était un peu sans cœur et très opportuniste et pour qui la rentabilité se faisait sur le dos des juniors à faire des heures supplémentaires non rémunéré. On ne parle pas ici de formation de soir, mais d’heures travaillées en clientèle de soir et de fin de semaine qu’ils facturaient à leurs clients sans payer les employés. Ayant un accès facile à de la main-d’œuvre abordable, cette entreprise avait le courage de s’engager à livrer des mandats technologiquement complexes, très risqués au niveau du contrôle des coûts, mais intéressants pour prendre de l’expérience. Le mandat casse-gueule trop risqué, eux ils le livraient (sur le dos des employés). Même dans ce contexte, je me suis impliqué pour donner des formations à mes collègues. Par contre, jamais je n’aurais été porté à vouloir les aider dans le développement des affaires. Il y a des limites au bénévolat… même pour moi.
Une autre firme où j’ai travaillé était une compagnie avec beaucoup de moyens financiers, pour qui le respect et l’équité étaient importants. Par contre, pour ce qui est de l’implication interne, ce n’est pas tous les types d’implication qui était reconnue sur le même pied d’égalité. Si l’implication était du côté de ce qui rapportait directement des revenus, tu étais considéré comme un champion… voir même un dieu ! L’implication dans la formation et dans le développement d’offre technique était remerciée avec une tape dans le dos (très gentiment appliqué par contre).
Mon implication dans cette entreprise a tout de même été assez importante. Ce qui distinguait cette entreprise, c’est qu’elle avait un discours structuré et cohérent sur l’implication interne. En effet l’implication dans l’entreprise avait un titre original : l’intrapreneurship. Nous avions une documentation pour promouvoir l’implication ainsi qu’un discours cohérent entre les gestionnaires qui étaient en mesure d’en expliquer les bénéfices directs et indirects pour les employés. Les effets apportés par ce discours étaient certainement positifs sur l’implication. Cette façon de faire permet parfois de donner la petite poussée supplémentaire pour quelqu’un qui a déjà la personnalité et les connaissances nécessaires pour s’impliquer.
J’ai aussi travaillé pendant moins d’un an dans une toute petite firme qui produisait des logiciels et commençait à peine dans le domaine de la consultation. Pour plusieurs raisons, ce n’était pas un « fit » pour moi. Par contre, je me suis tout de même un peu impliqué avec le gestionnaire qui en était à ces premières armes à placer des consultants dans des contrats gouvernementaux. J’ai alors réalisé que j’en savais beaucoup plus que je pensais sur les aspects autres que techniques et que je pouvais aider autrement. C’est ce qui m’a donné le goût de devenir gestionnaire. La morale de cette histoire est que j’ai osé offrir mon aide sans que ça soit demandé… même si ça sortait de ma zone de confort.
Depuis déjà plus 6 ans que je suis employé de Cofomo. Depuis ce temps mon niveau d’implication dans l’entreprise n’a jamais cessé de s’accroître. Tentons de voir pourquoi…
Premièrement Cofomo est une firme en pleine croissance ou les opportunités de carrières sont nombreuses. Il est pour moi motivant de savoir que j’aurai certainement toujours plus de responsabilités bientôt, car l’entreprise prend de l’expansion. Un vieux sage m’avait déjà dit « Gérer de la croissance c’est le fun »… en réalité ce n’est pas toujours évident, mais c’est un beau défi.
L’absence de « clique » exclusive est à souligner. La porte doit toujours être ouverte pour quelqu’un qui veut s’impliquer. Une des forces de Cofomo est la saine gestion et le respect de l’individu. L’implication est donc encouragée, mais pas obligatoire. Ce n’est pas à l’entreprise nommer des volontaires, mais bien aux volontaires à se manifester dans l’entreprise. Par contre comme partout ailleurs les volontaires sont plutôt rares.
Un autre élément qui fait probablement une différence est la reconnaissance de l’implication. Sur ce point encore Cofomo fait bonne figure. Il est évident que l’implication est reconnue et appréciée. Il y a des avantages directs et indirects pour récompenser l’implication. Nous soulignons les bons coups en mandats, les gens qui se certifient et les livraisons de projet interne.
Je vous entends réfléchir et oui oui je vais aborder le sujet tabou du salaire. Est-ce que ça a une importance ? Pour la rétention dans l’entreprise des gens qui s’implique peut-être que oui. Pour inciter quelqu’un qui ne s’implique pas à s’impliquer ? C’est pratiquement inutile à mon avis. Ce n’est pas une question de salaire. C’est plus une question d’attitude de la personne.
J’ai commencé en informatique à un salaire de crève-faim… 23 000 $ comme programmeur analyste et pas d’heures supplémentaires payées. Mais je m’impliquais pareil. En effet la personne qui s’implique est celle qui investit dans sa propre réussite. C’est donc un investissement personnel. Par exemple, dès que j’ai eu mon deuxième emploi en carrière, je rêvais d’aller aux États-Unis participer à de grandes conférences informatiques. Lors de ma deuxième négociation salariale avec eux, j’ai négocié de remplacer l’augmentation salariale par une entente qu’ils allaient me permettre d’aller dans des conférences chaque année (VBIT, VSLive, TechED, Ignite). J’ai investi sur moi-même cette année-là. Ça valait bien plus qu’un 5 % d’augmentation. Depuis 1999, j’y suis allé toutes les années. Le 13 février 2002 lorsque Bill Gates a lancé Visual Studio au VSLive de San Francisco, j’était dans la salle.
J’ai tellement donné de formation dans les 24 dernières années que jamais un employeur n’a regretté de m’y envoyer. C’est un win win.
Alors c’est quoi recette miracle ?
La recette miracle la voici donc :
- Le bon type de personnes. C’est l’ingrédient le
plus important.
- La personne impliquée est passionnée, ambitieuse, visionnaire et curieuse. De plus elle est compétente, débrouillarde, a une bonne capacité d’adaptation et une soif d’apprentissage.
- Le bon entourage.
- Avoir un groupe ou un binôme fort avec qui on peut entrer dans une saine compétition tout en étant bien supporté est certainement important.
- Entreprise Gagnante
- Une entreprise en croissance, ou la gestion est ouverte à implication, qui est respectueuse des personnes et reconnaissante des efforts fournis.
Imaginons maintenant une équipe de travail avec des personnes impliquées dans une entreprise gagnante… C’est en plein mon équipe infonuagique chez Cofomo… mais il reste de la place pour de nouveaux « petits pleins d’avenir ». Si vous vous êtes reconnu dans ma description, contactez-nous ! https://carrieres.cofomo.com/fr
Ou contactez-moi via LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/andre-girard-qc/